Certaines paraboles de Jésus nous séduisent, tandis que d’autres nous rebutent et nous pèsent.
Quel auditeur suis-je aujourd’hui ? Attristé ou encouragé par les paroles entendues ?
En ce jour, Jésus nous invite à imiter un serviteur, un esclave. En son époque, ce qui est demandé comme service n’a rien de scandaleux. C’est même la norme, mais c’est bel et bien contraire au droit actuel du travail. Il y a sans doute de quoi nous frustrer ou nous révolter.
Comment donc découvrir la Bonne Nouvelle dans la parole qui nous est offerte en ce jour ?
Cette parabole ne nous éclaire pas sur les sentiments de Dieu à notre égard. C’est nous-mêmes qui sommes invités à apprécier notre engagement, notre travail. Ne disons-nous pas : « nous sommes des serviteurs inutiles, quelconques » ?
Il nous revient de ne pas nous glorifier de ce que nous faisons, car la tentation de l’orgueil, de la gloriole risque bien de nous atteindre. Nous pouvons facilement détourner les dons de Dieu à notre profit alors que nous faisons seulement notre devoir. N’est-ce pas le danger contre lequel Jésus nous met en garde ?
Mais, à bien y réfléchir, ne pouvons-nous pas reconnaître un autre serviteur « inutile », celui qui a choisi librement de revêtir cette condition (Cf Ph 2, 6-7), qui a volontairement choisi la dernière place, celle que personne ne pourra jamais lui ravir ?
Relisons tranquillement la Parole qui se déploie en une succession de questions : celles du texte, et celles, nouvelles, qu’il ne manque pas de susciter. Le cœur libre et léger, laissons ces interrogations résonner dans nos existences et trouver lentement leur résolution pleine de nouvelles surprises qui nous entraîneront toujours plus avant dans la relation au maître de nos vies.
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