Dix lépreux ont l’immense joie d’être guéris. S’étant arrêtés à distance, ils « avaient élevé la voix pour lui dire : Jésus, maître, aie pitié de nous. »
« Les neuf autres où sont-ils ? » Jésus se désole. Ne devaient-ils pas écouter et suivre l’élan du cœur devant la guérison qui advient soudain dans leur vie ? Qu’est-ce qui les a si tristement arrêtés ? Qu’est-ce qui nous laisse si peu reconnaissants de la présence miséricordieuse du Seigneur en chacune de nos vies ?
« Où sont-ils ? » S’interroge Jésus. Lépreux, ils l’appelaient à distance. Maintenant guéris, ils ont disparu. Ont-ils vraiment conscience de la bienveillance de celui qui les rend à la liberté ? Avec nécessairement un ardent désir de le connaître, de rester en relation avec lui ? En ne revenant pas sur leurs pas ils manquent l’éblouissante rencontre avec leur Sauveur. Celle que connaît le Samaritain : « Il se jeta le visage contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâces » Il en reçoit une faveur infiniment plus grande encore, celle que Jésus aurait tant aimé donner à tous, une purification, le salut, la résurrection de tout leur être : « Relève-toi, va, ta foi t’a sauvé. »
« Or, c’était un Samaritain ». Un hors-la loi, pour les Juifs pieux de Jérusalem. « Il ne s’est trouvé parmi eux personne pour revenir rendre gloire à Dieu »
Saint Martin, ce jeune soldat de 16 ans qui, n’étant encore que catéchumène, partage son manteau en deux avec un pauvre, n’est-il pas dans la même foulée, plein de gratitude, prêt à livrer sa vie sans compter pour le Seigneur ? Aujourd’hui, son exemple parle..
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