« Quand vient le Royaume de Dieu » ? (V.20)
Question centrale pour le judaïsme de l’époque ! Mais en sommes-nous si loin ?
Savoir » (V.20), comme les Pharisiens ou « désirer voir »(V.22), comme les disciples ; avoir des assurances, des certitudes, des sécurités…
« Lâchez tout cela » nous dit Jésus. « Quand on vous dit : « Voici, ici, là, ne vous en allez pas, ne poursuivez pas » (V.21 ; 23), ne vous laissez pas « ballotter à tout vent de doctrine » (Eph. 4 ,14). Vous cherchez les temps et les moments, vous demandez des signes, mais de signe, il n’y a que celui de Jonas : « le Fils de l’homme aura à souffrir beaucoup et à être rejeté par cet âge », de là jaillira Son Jour, « comme l’éclair éclaire sous le ciel… ». (V.24) Ainsi en va-t-il du Royaume de Dieu, comme d’une graine, comme du levain, comme du trésor et de la perle : réalités cachées, enfouies, en croissance, en maturation, fruit d’une recherche, d’une quête, d’une découverte, d’un consentement.
Les paraboles du Royaumes nous orientent clairement vers « l’intérieur ». Là donc où nous cherchons les « temps et les moments », Jésus nous parle de « lieu » :
« Oui, le Royaume de Dieu est en vous » ! (V.21)
Etre disciple, n’est-ce pas donner « lieu » au Royaume ?
Accueillir, au plus intime de soi-même, la Parole faite chair : que nous devenions la demeure des Trois. (Jn. 14,23) Nous laisser attirer de l’intérieur par l’Amour sans partage, devenir ces « adorateurs en Esprit et en Vérité » (Jn4) dont l’illumination intérieure transforme le monde à la manière d’un ferment. Alors, « quand toutes choses lui auront été soumises, le Fils lui-même sera soumis à Celui qui lui a tout soumis, pour que Dieu soit tout en tous. (1Cor.15, 28).
Lui ferons-nous offrande de notre liberté pour que « Son Règne vienne » !? Sans oublier qu’il est objet de la prière :
« Père, vienne ton Règne » (Lc. 11,2)
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