Priez sans cesse

Comment concevons-nous la prière ? N’est-elle qu’un espace de demande-réponse ? N’est-elle pas aussi un exercice pour nous tenir en éveil, maintenir notre mémoire oublieuse en vigilance ? Nous prions pour la paix ou pour telle personne. Et après ?
La prière ne vient-elle pas entretenir en nous le souci de cette paix ou de telle personne dans telle situation ? La prière de demande ne requiert-elle pas notre persévérance dans l’écoute ? Ecoute de la situation dans sa plus infime évolution ; Ecoute de la présence de Dieu dans l’événement ; Ecoute des mouvements de l’Esprit qui nous invite à tel geste, telle parole.
« Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (v8), ou serons-nous déçus de tout, désabusés, désenchantés, déprimés, indifférents parce qu’user par ce sentiment d’avoir été jetés, abandonnés, seuls, dans la violence du monde ?
« Priez sans cesse sans se décourager » nous invite à la confiance que rien dans notre vie n’est indifférent à Dieu qui porte souci de tout humain.