DON DE LA CRAINTE DE DIEU
L’éloignement d’avec les autres priants du Temple et son regard à distance du Ciel (v.13), comme sa posture de pénitent, font du publicain la figure même de l’humble serviteur que Dieu agrée : « quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre » (v.14).
Ce publicain pénitent suscite l’émerveillement et l’éloge de Jésus et provoque chez nous une prise de conscience de nos demandes et de nos attitudes. Quand nous prions, à qui nous adressons-nous ? Comment regardons-nous et assumons-nous nos propres fragilités, vulnérabilités, faiblesses et notre nature de pécheur ?
Et s’il y avait, dans l’attitude du publicain, encore plus que le regret de ne pas être à la hauteur ou de n’être qu’un moins que rien, indigne de Dieu ?
Quand Dieu, qui fait toujours le premier pas, se manifeste, sa Présence provoque chez l’homme une crainte (Cf. le buisson ardent, l’Annonciation, la Transfiguration, etc.), crainte à laquelle Dieu répond par un « sois sans crainte ». Le publicain, homme au milieu des hommes et homme devant Dieu, est un homme visité de Dieu. Ses paroles et sa posture ne symboliseraient-elles pas la juste place du croyant, c’est-à-dire cette soumission à Dieu et cette solidarité à toute l’humanité souffrante et pécheresse ?
Son humilité ne serait-elle pas en creux, la preuve de son émerveillement devant Celui qui se met à sa portée (Dieu qui lui parle, Dieu qui se fait petit enfant, Dieu qui s’offre sur la Croix) ?
Son humilité ne serait-elle pas en creux, la preuve de son émerveillement devant Celui qui se met à sa portée (Dieu qui lui parle, Dieu qui se fait petit enfant, Dieu qui s’offre sur la Croix) ?
Oui, ce publicain nous révèle la Haute Présence de Dieu en lui et son immense respect devant ce qui le dépasse, à savoir être regardé, aimé et compris par son Créateur et Sauveur. Il nous donne à voir le visage du Dieu des petits et des humbles, du Dieu qui élève ceux qui s’abaissent (v.14), au contraire du pharisien qui nous le cache parce qu’il n’a besoin de personne et qu’il n’est en relation avec personne.
Souvenons-nous, en ce temps de Carême et de retour à Dieu, qu’Il est le seul être à adorer et que lui Seul nous garde de tomber dans le piège de l’idolâtrie ou de l’egolâtrie.
Seigneur, donne-nous en ce jour de grandir dans le seul et unique Amour qui puisse nous combler, donne-nous ton esprit de crainte, ce respect rempli d’amour face à ta grandeur qui nous invite à l’humilité.
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