Les publicains, dans les évangiles, sont de petits subalternes juifs à la solde des Romains, des collaborateurs, chargés de lever l’impôt pour l’occupant en s’en mettant au passage dans les poches !
Luc nous raconte cette histoire du pharisien et du publicain au Temple ( 18, 9 -14 ).
Le premier est sûr de lui, observant toutes les obligations de sa religion, le publicain,  » se tenant à distance n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ! Mais il se frappait la poitrine en disant : « Mon Dieu, montre toi favorable au pécheur que je suis !  »

Il est temps que l’église catholique dans notre pays prenne modèle sur le publicain dans sa prière.
L’affaire Santier est un nouveau coup de massue pour les croyants, surtout dans notre région. Chacun de nous a ses misères, ses errances mais ce qui est terrifiant c’est le mensonge. Mentir aux autres, se mentir à soi-même comme si ces actes n’avaient pas d’importance, mêler le pardon de Dieu avec ses obsessions sexuelles, cette dérive a déjà été mise en lumière chez d’autres « grands spirituels « .

Comment la Bonne Nouvelle de Jésus peut elle servir à de tels actes ?

Pour beaucoup de croyants fidèles, sincères, attachés au Christ, le mensonge des responsables sur la démission est peut être le plus terrible, le plus troublant. Notre église est elle incapable d’appeler un chat, un chat ? Continue-t-elle à mettre la poussière sous le paillasson pour la cacher ?
Le psalmiste chante :  » Amour et vérité se rencontrent .  » Psaume 84.
Jean écrit :  » La vérité vous rendra libres.  » 8, 32.
Demandons aux évêques, supplions les de ne pas avoir peur de la vérité quelle qu’elle soit, aussi terrifiante soit-elle.
Gardons les yeux fixés sur les paroles et les actes du Galiléen, son amour est le reflet du Créateur qui   » fait lever son soleil sur les bons et les méchants «  et ne renonce jamais à faire alliance avec nous, même aux moments les plus tristes.

Jacques Thierry