Crier vers Dieu
Drôle de tableau : un juge inique et une veuve opiniâtre ! Serait-ce ressemblant à notre condition humaine où une partie de l’humanité souffre injustice et famine face à une autre partie qui détient la puissance économique, financière, judiciaire…La clameur des pauvres retentit comme le cri de la terre s’élève, à travers catastrophes et menaces planétaires.
Aujourd’hui l’Evangile ne nous maintient pas dans cette ambiance de fin des temps mais nous invite à un saut, un saut dans l’inconnu et une attitude, celle de Job qui se tourne vers Dieu avec tout ce qui l’habite, ses questions, sa colère, sa rage et son impuissance. Et Dieu entend. En ces temps de tribulations et de désenchantement, il est bon de redire avec le psalmiste :
« Ecoute, ô Dieu, mes cris, sois attentif à ma prière.
Du bout de la terre vers toi j’appelle, le cœur me manque. » Ps 60,2-3
« Car il délivre le pauvre qui appelle et le petit qui est sans aide ;
Compatissant au faible et au pauvre, il sauve l’âme des pauvres.
De l’oppression, de la violence, il rachète leur âme, leur sang est précieux à ses yeux. »
Ps 71,12-14
Dans l’aventure de la foi, la prière est aussi l’audace amoureuse d’une reine telle Esther s’en allant à la rencontre de son roi. C’est en ces termes pleins de hardiesse que Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face nous dresse le portrait de l’orant : « Qu’elle est donc grande la puissance de la Prière ! on dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu’elle demande (…) Pour moi la prière, c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté sur le ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus. »
Manuscrit C 25
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