La vie ou la mort
Chemin de vie ou chemin de mort ? Faire fructifier ou laisser pourrir la bonne semence ? Cette parabole des mines, comme pour celle des deux voies ou du semeur, reprend, à sa manière, la possibilité (la liberté ?) de l’homme d’accueillir ou de refuser le don gratuit de Dieu.
Le don gratuit, c’est, ici, l’homme de la noblesse confiant ses biens à dix serviteurs (le chiffre dix pouvant symboliser l’intégralité du monde à sauver, c’est-à-dire toutes les nations). Il y a déjà l’universalité du salut. La parole de bénédiction invite les serviteurs à faire fructifier leur avoir. Les récompenses octroyées au retour du roi sont aussi le signe de sa prodigalité : une mine contre une ville entière ! Plus on a, plus on reçoit, le don se multiplie à l’infini.
Mais, il y a opposition, refus, mécontentement et réactions mortifères à ce don et cette responsabilité de le faire fructifier. Des concitoyens détestent leur maître et ne veulent pas que cet homme de noblesse devienne leur roi, cela sonne comme un refus d’entrer dans le Royaume des cieux. Le dernier serviteur a placé son avoir dans un linge, comme on aurait placé un corps mort dans un linceul. Il avoue sa peur et se déverse en reproches. Il sera jugé selon ses dires.
« Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez, aimant Le Seigneur ton Dieu, écoutant sa voix, t’attachant à lui ; car là est ta vie, ainsi que la longue durée de ton séjour sur la terre que Yahvé a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob, de leur donner » (Dt 30,20).
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