Jésus adresse cette parabole à ceux qui viennent de l’entendre parler de l’aujourd’hui du salut. Mais, la venue du Royaume ne se fait pas sans le passage par la mort et la résurrection de Jésus, et cela, ses disciples ne l’ont pas encore compris.
Jésus annonce un Roi-Messie qui sera investi dans sa mort et sa résurrection. Il sera investi par le Père, et non par les foules enthousiastes qui l’acclament en criant hosanna (19, 29-40) !
Le retour du Roi nous introduit dans le temps présent de l’Eglise, celui de la mission des disciples. Ainsi, Jésus nous associe-t-il à l’exercice de sa royauté ! Chacun des serviteurs, chacun de nous reçoit le même don, mais tous n’y répondent pas de la même manière …
Les deux premiers serviteurs apprennent au Maître que sa mine a fructifié : ta mine a rapporté dix, cinq …, et ils ne la lui rendent pas. Leur récompense n’est autre que d’être associé, dans leur histoire humaine, à l’œuvre du Royaume.
Le troisième serviteur rend la mine au Maître. Il ne l’a pas accueillie comme un don mais comme un poids ! Saurons-nous accueillir le don originaire que Dieu nous fait, la vie qui donne du fruit ?
Ce serviteur est aussi le seul à porter un jugement sur le Roi et à agir dans la peur. Il sait que le Roi est un homme sévère, de la même manière que le serpent de la genèse sait que Dieu sait (Gn 2). Son savoir soupçonneux nuit à la confiance et à l’accueil du don, et il compromet la relation. Si ce serviteur pense que le Maître est sévère, alors il sera pour lui un maître sévère. C’est ce que disait Thérèse de l’Enfant Jésus à l’une de ses sœurs : Vous voulez de la justice de Dieu, vous aurez de la justice de Dieu. L’âme reçoit exactement ce qu’elle attend de Dieu. Quel Dieu voulons-nous servir ?
Un commentaire