Sans doute, Jésus ne montait-il pas à Jérusalem pour y être d’abord reconnu et reçu comme roi et pour établir le Royaume de Dieu comme beaucoup de juifs l’imaginaient, mais avant tout pour aller jusqu’au bout de sa mission de chercher et sauver ce qui était et est perdu. (Luc 19, 10)
Qu’attend-Il de ses disciples ? Il ne le dit pas clairement et comme souvent, Il l’évoque dans une parabole, afin que ses auditeurs discernent eux-mêmes, à travers l’interprétation qu’ils vont faire des dires du Maître, ce qui est juste et bon de faire.
Cet homme noble qui s’en va et revient, c’est sans doute le Seigneur Jésus qui, après s’être engagé jusqu’au bout sur le chemin des hommes, les invite à faire comme Lui pour tous, pour leur « prochain ». Et pour cela, Il leur laisse de son bien propre avec la responsabilité de le faire fructifier. Cependant, il ne s’agit pas de l’imiter, au sens strict, mais d’être inventif, courageux, pour déposer au cœur de toute réalité et de toute rencontre, une semence d’amour véritable.
C’est la période de la grâce dans laquelle nous vivons aujourd’hui, le temps de la prière et du service.
Qu’adviendra-t-il quand le Maître reviendra ? L’anticipation qui est faite dans le récit à propos du retour de Celui-ci, nous donne la perspective de nos engagements et nous rappelle une chose essentielle :
« La peur est la vertu antiévangélique par excellence. Elle nous prive de prendre notre part dans la réalité croissante du Royaume. Avoir peur conduit finalement à devenir inutile.
Ma peur est ta pire ennemie, Seigneur
Toi qui m’attends du côté de l’audace, du courage, de l’élan
Ma peur me retient comme une laisse entrave un chien. (…)
Ma peur est ma pire ennemie, Seigneur, libère-moi !
Pour que dans la balance, elle pèse moins lourd que le désir et la confiance. (MMC)
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