Tu étais là …
Les larmes de Jésus sont rares, il n’a jamais été un pleurnicheur ; au fil de son histoire humaine, les évangélistes nous l’ont présenté comme un homme audacieux, persévérant et courageux … Pourtant, au premier verset, nous sommes témoins de l’impuissance et de la tristesse de Dieu fait homme sur cette terre, et c’est … à pleurer.
« Tu étais avec moi et nous n’étions pas avec toi », pourrait-on lui répondre en parodiant saint Augustin ; ou bien « Seigneur, tu étais là, et nous ne le savions pas » à la manière de Jacob (Gn 28,16). Mais, Jérusalem n’a pas reconnu ce qui donne la paix (v.42) ni le temps de la visite de Dieu (v.44).
En fait, Jésus met en lumière une expérience commune et universelle à tous les hommes, celle d’un Dieu qui rencontre sa créature en la devançant, et qu’elle reconnait à la relecture, à ses traces divines laissées sur le sable (Cf. le poème-prière de Ademar De Barros).
En ces dernières semaines de notre année liturgique, soyons convaincus de cette arrivée et venue d’un Dieu qui nous précède (en cet Avent). Risquons la confiance de ce compagnonnage au-delà du visible et du sensible, qui nous transforme en « Christophoros », et nous rend responsables de porter cette Présence au cœur du monde et de ses détresses (v.42-43).
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