Quel contraste entre les paroles reçues de l’ange (Lc 1,31-33) et celles reçues de Syméon (v 34-35) ! De l’ange, Marie reçoit l’annonce d’un enfant promis à la gloire ; de l’homme, elle reçoit l’annonce d’un enfant, signe en butte à la contradiction.
Quelle mère n’a pas été un jour confrontée douloureusement au mystère de son enfant, quand l’histoire tourne autrement que ce que l’on s’était imaginé ? Tout être est confronté au mystère de l’autre. L’autre, les événements ne répondent pas comme on attendait, comme on espérait.
Marie a tenu la lumière de la foi envers et contre tout, ne limitant pas les paroles reçues, les événements vécus à ce qu’elle en comprenait.
Avec elle, nous partageons une foi éprouvée.
Avec elle, nous marchons sur un chemin en clair-obscur.
Comme elle, nous nous appuyons sur la Parole de Dieu, gardant « fidèlement toutes ses choses » en nos cœurs (Lc 2, 51).
La première en chemin, Marie nous entraine « à courir avec constance l’épreuve qui nous est proposée, fixant les yeux sur le chef de notre foi qui la mène à la perfection, Jésus » (He 12, 1-2).
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