« Oui, Grâce et bonheur m’accompagne tous les jours de ma vie ; j’habiterais la maison du Seigneur pour la durée de mes jours ». Psaume 22, 6
L’évangile de ce jour en cette octave de noël, nous présente la figure étonnante dans sa simplicité, son éveil et sa qualité de présence, celle d’Anne la prophétesse : une femme, fille de Phanouel, de la tribu d’Aser, âgée de 84 ans, veuve après avoir vécu sept ans avec son mari, consacrée à Dieu.
Faisons un peu de la mathématique pour nous situer dans le temps. Si elle s’était mariée à 27 ans comme les filles de notre époque aujourd’hui, elle a vécu 7 ans avec son mari donc elle serait veuve à 34 ans. Si on faisait 84-34= 50. Donc, cette femme a vécu 50 ans de veuvage ; seule, dans l’attente du messie « En pèlerin d’espérance ».
Elle ne quittait pas le temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière nous dit l’évangile.
Anne est au service de prière qui l’éveille à saisir le temps où elle est visitée par l’Emmanuel…et proclame sa présence à son peuple.
Combien de fois passons nous à côté de cette visite comme jadis dans le temps où l’Emmanuel a versé les larmes sur Jérusalem qui n’a pas reconnu le temps de sa visite. (Lc 19, 41-42)
La figure d’Anne évoque tous les prophètes de l’ancien testament tout particulièrement le prophète Isaïe. Porteur de l’espérance messianique où les deux sont témoins du désir de Dieu de sauver Homme par le mystère de l’incarnation. « Dieu vient habiter chez les hommes ».
Anne, femme habitée par la prière et le service rencontre celui qui est même la demeure du Père. L’Emmanuel Dieu avec nous. Comme nous dit la première lettre de saint Jean : « …Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du verbe de vie, nous vous l’annonçons » 1 Jn 1, 1-2.
Comment l’annoncer s’il n’habite pas chez nous ? Et que sa Parole ne prend racine en nous ?
« Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi » Jn 15, 4.
Thérèse de Jésus renchérie en parlant de l’inhabitation de l’âme qui n’est qu’autre chose que d’habiter dans un Autre qui est « Dieu » et se laisser habiter par Lui.
Grâce à demander
Seigneur donnes-nous de demeurer en toi et avec toi, donnes-nous de demeurer auprès de nos frères et sœurs les humains afin de vivre en disciple et « Pèlerin de l’espérance sur le chemin de la paix et de la réconciliation » pour notre monde d’aujourd’hui. Amen.
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