Luc 20, 27-40

Les sadducéens, pour qui la résurrection est absurde, proposent à Jésus une hypothèse tout aussi invraisemblable et irréelle. Ils mettent sur le même plan une prescription de la loi qui a un but économique et social, et le Mystère de la foi qu’est la résurrection ! Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. A la résurrection des morts, de qui sera-t-elle l’épouse puisque les sept l’ont eue comme femme ?

© Carmel Saint Joseph

En effet, une veuve n’a aucun moyen de subsistance si elle n’a pas de fils ; elle n’est rien dans la société. Toutes les caractéristiques de cette loi ne disent rien de ce qu’est l’homme, mais elles le qualifient par ce qu’il a ou n’a pas.

Face à ce cas d’école, Jésus comme à son habitude, fait un pas de côté. Il ne s’intéresse pas aux morts mais aux vivants qu’il compare à des anges et qu’il définit comme des enfants de Dieu et de la résurrection. Les anges sont des porteurs de la Parole de Dieu. Les hommes sont des enfants de Dieu en ce sens qu’ils sont désirés et appelés par Lui. Et comme enfants de la résurrection, ils sont des enfants de la vie que même la mort n’effacera pas.

Que nous importent les vaines spéculations sur la vie après la mort charnelle ? Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants ! Tous nous sommes appelés à vivre par lui et pour lui. Soyons des porteurs de la Parole qui ne passera jamais, des vivants qui reçoivent leur identité du Père, des enfants de la Résurrection dont toutes les œuvres de justice, de paix et d’amour ont valeur d’éternité.

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