Les riches donnent de leur superflu ; la veuve de son dénuement (v4).
Les uns donnent ce qu’ils ont en trop ; l’autre donne « tout ce qu’elle avait pour vivre ». Les uns sont peu affectés par leur don ; l’autre, en donnant, augmente son manque. Mais peut-être s’agit-il moins d’opposer les uns à l’autre ou de faire l’apologie de la misère, que de découvrir une autre manière de se situe fasse à Dieu ?
Peut-être, s’agit-il moins de donner à Dieu que de se donner à Dieu ? Qu’est-ce que donner à partir de son dénuement ? N’est-ce pas faire l’expérience d’Adam : se reconnaitre nu, c’est-à-dire pauvre, fragile et vulnérable (Gn 3,7). Mais à l’inverse d’Adam qui se cache, tourner vers Dieu cette nudité dans la confiance (Foi) et recevoir de Lui ce qui fait vivre.
Donner de son dénuement, peut-être, est-ce aussi entrer dans l’expérience du Christ qui s’est fait pauvre pour nous et proclame bienheureux les pauvres, les humbles, ceux qui savent que rien n’est à eux mais que tout vient du Père (Lc 6, 20 et 10,21).
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