« Elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre. »
« Je sens mon impuissance … », disent ceux qui veulent aimer en vérité, éprouvant l’humaine faiblesse devant l’absolu d’un amour qui se donne à nous sans partage.
A qui Jésus pensait-il en admirant cette « pauvre veuve » ? A l’Eglise ? A Marie dont l’Eglise fait mémoire aujourd’hui ? Est-ce que la Vierge fut présentée au Temple, l’Evangile n’en parle pas. « Ce qui est sûr c’est qu’un don total de soi la disposa à devenir au jour de l’Annonciation le Temple du Fils de Dieu. »*

Tout donner, Marie nous apprend que cela peut se monnayer chaque jour, petitement mais véritablement, avec deux piécettes de confiance sans réserve en Celui qui garde Israël « comme la prunelle de son œil » Dt 32,10 « De toute votre inquiétude, déchargez-vous sur lui, car il a soin de vous » 2 P 5,7 Dans les moindres choses qui nous accaparent si souvent inutilement, dans nos manques, dans nos chutes, comme dans les événements les plus importants. L’Esprit souffle « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice » Mt 6,33
En ce qui concerne notre vie c’est, dans une mort à nous-mêmes, avoir part à l’abandon du Fils unique et bien-aimé : « Père, en tes mains je remets mon esprit. » Lc 23,46 En espérant avec l’apôtre Paul, dans ce renoncement à nous-mêmes, dans cette intime communion aux souffrances du Christ, aux souffrances de nos frères, avoir part nous aussi à sa résurrection » Ph 3,11

*Missel de l’Assemblée