Déchiffrer « le signe » de sa venue
Impossible d’isoler ce passage de Luc de ce qui le précède et le suit. Ce qui le précède, c’est une question à Jésus et une mise en garde de sa part :
– « Quand donc cela aura-t-il lieu (les événements terrifiants de la ruine de la Ville et du Temple) et quel sera le signe ? »
Et Jésus nous prévient face aux illusions et aux fausses identifications que nous pourrions entretenir :
– « Il en viendra beaucoup qui diront : c’est moi ; et encore : le temps est proche… »
Ne pas se laisser égarer, ne pas suivre !
Ce qui suit notre passage, c’est le spectacle du monde : guerres, soulèvements, tremblements de terre, maladies endémiques, famines… Toutes choses qui se produisent tous les jours sous nos yeux ; et qui ne sont pas le fait du déchaînement de la nature mais bien des violences humaines.
Pourquoi les humains en sont-ils responsables ? Parce qu’ils n’ont pas reconnu le temps de la visite de Dieu en son Envoyé, Jésus.
Rendez-vous manqué à cause de l’enfermement dans une religion devenue « fausse », à force de dogmatisme. Rassurons-nous : nous appartenons à la religion « vraie ». En sommes-nous si certains ?
Tentons d’approcher les conditions d’un chemin de vérité, selon l’évangile de Luc qui nous interpelle aujourd’hui :
« Mais avant tout cela (les catastrophes évoquées plus haut), on portera la main sur vous… ».
Cela nous concerne bien aujourd’hui, nous les disciples et nous en avons entendu l’annonce et le principe dans ce même récit de Luc : « Nul ne peut être mon disciple s’il ne se renie pas lui-même » (Luc 14,33).Cette sortie de soi jusqu’à l’oubli, par la voie de la négation, voici la Bonne Nouvelle telle que Jésus la vit depuis le commencement. « On portera la main sur vous » mais aucun événement, aucun pouvoir, aucune force maléfique ne nous ôtera cette liberté donnée et reçue de Jésus lui-même.
Ainsi donc, les événements qui vont plonger le peuple et les nations dans l’angoisse et l’épouvante seront déchiffrés par les disciples comme « signe » de la venue du Fils de l’homme :
« Mais eux, ils l’ont vaincu par la parole dont ils ont rendu témoignage : ils n’ont pas aimé leur propre vie jusqu’à la mort. C’est pourquoi soyez dans la joie, vous les cieux, et vous qui y avez votre demeure » (Apocalypse 12, 11-12).
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