Je prie tous les jours dans une des plus belles abbatiales de France : Saint Guilhem le Désert… J’y admire les « belles pierres », les agencements ! Alors je ressemble un peu à ceux qui dans le Temple parlaient de ces « belles pierres » !
Abraham, Isaïe, Jacob dressaient aussi des pierres, des stèles : leur but état de rendre visible une rencontre avec le Seigneur. Elles étaient signe visible de l’Invisible rencontré. Et les stèles sont tombées…
Les pierres passent, s’écoulent, sont détruites… mais elles n’étaient là que pour nous éveiller à reconnaître le Christ, Celui qui y habite, Celui au nom de qui elles ont été placées. Dieu demeure en notre mémoire, en notre foi, en notre prière.Sa Demeure est là, présence cachée.« Tout passe, Dieu seul suffit » disait Thérèse d’Avila
Nous comprenons donc pourquoi Jésus ne se soucie pas des signes de destructions, mais de notre discernement quand cela arrivera. Sans signe visibles, qui suivrons-nous ? Des faux prophètes, des falsificateurs, ceux qui nous proposent ce qui plait à nos yeux mais ne grandit pas forcément notre être humanité ? Jésus a invité à cette veille intérieure pour rester présent à Dieu. Et Les disciples ont connu la ruine de Jérusalem. Mais ils n’ont pas été anéanti par cette chute.
Aujourd’hui, Jésus nous invite à deviner, discerner sa présence, ses traces dans nos évènements : il pose des petites pierres, des petits signes. Sachons Le reconnaître pour que le jour où ces pierres ne seront plus là pour baliser notre chemin, nous sachions le reconnaître, fort de ce que Dieu aura fondé en nous.
Voilà pourquoi Jésus nous invite à ne pas être « terrifiés » : Il nous appelle à ancrer nos regards, notre vie en Lui, qui habite tout notre être : « Ce Temple est sacré et ce Temple, c’est vous » 1co3,17
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