« Du moment qu’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, même si quelqu’un ressuscite d’entre les morts, ils ne seront pas convaincus » (Lc 16,30).
Les disciples, pourtant familiers de Jésus et des Écritures, ont mis du temps à être convaincus : De la frayeur et de la crainte (v36), au trouble et aux doutes (v38) jusqu’au saisissement de l’étonnement (v40). Le processus est long pour identifier celui qu’ils voient comme étant le crucifié (Lc 23, 44-56). Jésus doit le leur dire (v38-39) et le leur prouver (v41-43), et ce malgré le témoignage de Pierre et des deux disciples revenant d’Emmaüs (v34-35).
Entre ce que l’on sait et ce que l’on voit, il faut parfois du temps pour que le lien se fasse. « Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures » (v45). C’est peut-être la seule chose à demander : cette écoute profonde de la Parole qui nous met en quête des signes de résurrection en nous et autour de nous.
Ce mystère se dit dans l’ordinaire de la vie, plus que dans le merveilleux, à travers la paix (v36), le repentir et le pardon(v47) reçus. « De cela vous êtes témoins » (v48), au sens de ceux qui voient et constatent l’accomplissement des Ecritures.
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