Au premier jour de création, il nous est dit qu’ « un vent de Dieu tournoyait sur les eaux … Et Dieu vit que cela était bon ». Quand surgit la nouvelle genèse « L’Esprit couvre Marie de son ombre, c’est pourquoi celui qui va naître sera appelé Fils de Dieu ». « Rempli d’Esprit-Saint, nous voyons Jésus dans le désert conduit par l’Esprit ». Aujourd’hui nous sommes plongés dans l’émerveillement d’une omniprésence de l’Esprit : « Alors Jésus avec la puissance de l’Esprit-Saint, revint en Galilée … et tous disaient sa gloire. C’était pour lui une belle habitude de venir à la synagogue et de se lever pour y faire la lecture. Mais « Aujourd’hui », déroulant le parchemin il trouve ce passage : « L’Esprit du Seigneur est sur moi... il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres … Et tous s’étonnent du message de grâce qui sort de sa bouche. »
Oui ! Mais soudain intervient une sombre question : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Question qui ne nous est pas si étrangère que ça, lorsque soudain des raisonnements apparemment humains, limités, à courte vue s’insinuent sournoisement jusqu’à nous submerger. « Là où l’intelligence reste à la porte, l’amour dit : j’entrerai »* « Dieu vit que cela était bon ! » Au-delà d’un magicien tout-puissant, Jésus, au rythme de notre ouverture à sa parole, de notre désir, se découvre notre frère, l’un de nous à part entière, dans notre chair fragile, souffrante et mortelle. En recevant sa Croix, pas à pas, notre cœur de pierre devient cœur de chair et peut le reconnaître « Ressuscité ! » : « Lui, passant au milieu d’eux alla son chemin. » (Lc 4, 30) *Ruysbroeck
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