Toute personne adulte dans la foi peut, et même a pour mission de proclamer la Bonne Nouvelle. A charge pour elle aussi de la rendre compréhensible et de l’actualiser ici et maintenant, dans le concret de la vie et le combat des jours.
Mais il lui est bon et indispensable de commencer par contempler Jésus, celui qui est, au milieu de nous, cette Bonne Nouvelle incarnée. Aujourd’hui, Luc nous dit que c’est dans la puissance de l’Esprit qu’il vient chez lui. Cette même puissance le fait se lever dans la synagogue ; il reçoit le livre du prophète Isaïe et trouve le passage qu’il va proclamer. Il accueille pleinement et donne souffle et vie aux mots qu’il prononce, tout entier dans ce qu’il annonce : « C’est sur moi qu’est l’esprit du Seigneur ; je suis consacré par une onction qui fait de moi un prophète et un roi, un envoyé aux blessés, aux rejetés et ligotés dans ma ville, dans les campagnes et le monde – Urbi et Orbi – afin qu’ils retrouvent liberté, dignité, et reçoivent la bénédiction de leur Seigneur et Dieu- Père. »
On peut imaginer qu’elle fut la prise de conscience de Jésus : donner chair aux mots et au projet de Dieu pour tout homme. C’est bien cela qu’il partage à l’assemblée : aujourd’hui s’accomplit la parole du prophète : « Sur moi, en moi, par moi ce salut, cette libération ».
Comment ne pas s’étonner, être touchés par de telles paroles de grâce ? Nous attendions un libérateur, et le voici à portée de cœurs pauvres et ouverts, cœurs toujours en attente et pétris par le secret de rêves les plus fous. C’est cadeau pour nous.
Mais il nous revient de faire de même. Comme lui, Jésus, recueillir tout ce qui nous est transmis, le donner, le livrer à ce monde en souffrance ; comme lui prendre le parti des pauvres, des prisonniers pour qu’aujourd’hui, et aussi par nos mains s’accomplisse l’Ecriture.
La mise en œuvre de ce programme n’est pas sans danger. Elle ne sera pas sans joie.
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