PAUVRES ET PETITS POUR LA PAROLE
Qu’est-ce qui empêchent aux contemporains et familiers de Jésus d’entendre qui il est vraiment (v.28-29) ? comme aux contemporains et familiers des prophètes de les accueillir au sein de leur propre communauté et pays (v.24) ?
Être trop prêts empêche de voir. L’expression « avoir le nez dans le guidon » exprime assez bien cette attitude qui manque de souffle et de recul. C’est être extrêmement occupé de telle sorte qu’on n’arrive pas à penser à autre chose qu’à soi, être débordé par ses propres occupations, telle Marthe qui récriminait contre sa sœur… Or il faut être tout petit pour prendre du recul, tel Zachée montant sur un sycomore pour voir Jésus.
Être trop riches aussi empêche d’être attentifs et attentionnés à la parole. Puisqu’ils savent déjà, leurs oreilles et leurs cœurs sont complètement étanches à la surprise. Il ne peuvent ni se laisser surprendre
Or Jésus appelle ses amis, au cœur même de sa proximité de chair, à un profond dépaysement et au service. Il nous veut toujours plus étrangers (comme la veuve de Sarepta et Naaman le Syrien) et toujours plus pauvres serviteurs pour vivre de sa Bonne Nouvelle comme pain quotidien qui nourrit, illumine et donne force et courage pour la mettre en pratique.
En lisant à la synagogue, le jour du Sabbat, il appelle ses amis à être attentifs aux Écritures. « Soyez attentifs, écoutez ma parole » (Is 28, 23).
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