Jésus, fait-il de la provocation ? En leur affirmant qu’aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie, ne provoque-t-il pas leur réaction (v28-29) ?
Serait-ce une parabole en action, où Jésus souligne l’impossibilité de mettre la main sur le divin ? Le don de Dieu surgit là où on ne l’attend pas : chez nos tous proches (v22) comme chez l’étranger (v26-27). En se référant au Livre du prophète Isaïe (61,1-2), Jésus souligne qu’il ne vient pas de lui-même. Oint et envoyé par le tout Autre, il proclame une année de grâce de la part du Seigneur et un jour de vengeance pour notre Dieu afin de consoler tous les affligés (Is 61, 2).
Laisser à Dieu, autant la vengeance que la consolation, invite à se décentrer de soi, de sa blessure, de ses certitudes, pour s’ouvrir à Celui qui vient : panser les cœurs meurtris (Is 61, 1), libérer les prisonniers, rassasier les affamés, purifier les lépreux.
Mais pour recevoir le don, il est nécessaire d’être conscient du manque qui nous habite.
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