Contemplons dans ce texte « un face-à-face créateur ».
Jésus entrait dans la synagogue, le lieu du culte. C’est là que l’homme, ayant un esprit de démon impur l’attendait. Il était là debout accablé par sa pauvreté et ses limites, par sa condition humaine blessée et enténébrée. Il se tenait devant Jésus. Il n’avait que son cri, sa voix qui proclame une vérité perdue dans son chaos, une liberté conditionnée, un salut désiré et une identité nouvelle attendue.
De son côté, Jésus se tint devant l’homme. Pauvre, démuni, il n’avait que sa voix, sa Parole d’autorité qui proclame une vérité retrouvée dans un ordre créé, une liberté mise à la lumière dans une créature guérie et renouvelée, une identité nouvelle baptisée par la force et la douceur.
Par sa Parole, Jésus a pris le risque. Dans la synagogue, il s’est offert ; il s’est donné comme offrande élevant avec lui l’homme aux profondeurs de la Source, là où se rencontrent le divin et l’humain, deux soifs qui s’appellent inlassablement. Il s’est revêtu de sa toute-puissance aimante, désarmée, humble et confiante en l’homme, portant sur Lui sa blessure, la pénétrant de la vie, la vraie Vie qui dissipe toute peur et efface tout bruit et tout égarement.
En chacun de nous, nous retrouvons cette humanité blessée, conditionnée par le péché. Que le Seigneur, par sa Parole créatrice, se révèle dans le silence de notre cœur pour libérer en nous cet homme nouveau créé pour qu’il ait la Vie et la Vie en plénitude !
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