Luc 4, 31-37

« Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu »
PAROLE DE PUISSANCE

Jésus dit et cela se fait.
« Quelle est cette parole ? » (v.36) s’interrogent les témoins de l’exorcisme que vient de pratiquer Jésus à Capharnaüm (ville dont le nom signifie « consolation »).

La parole semble être le fil conducteur choisi par l’évangéliste Luc pour ce récit qui commence par l’enseignement de Jésus : « On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité » (v.32).

Avant que Jésus libère l’homme possédé, celui-ci ne possède pas la parole. Il ne parle pas, mais il crie. L’homme, prisonnier de l’esprit d’un démon impur, ne parle pas, mais il vocifère des mots qui attaquent, qui accusent, qui menacent, qui dominent par un semblant de tout pouvoir « Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu ! » (v.33-34).

Jésus contrecarre ce flot de désordre et de violence en intimant le silence et l’exclusion au démon. Il parle, et deux mots suffisent à mettre en déroute l’esprit malin. Il dit : « silence! » et « sors! » (v.35), et cela ce fait. La véritable parole est œuvre de création, elle libère, sauve et guérit.

Tous les témoins de cette scène de libération de l’homme possédé sont stupéfaits. C’est alors leurs propres paroles qui prennent le relais pour relater l’évènement. « Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région » (v.37). Leurs paroles ne sont pas des cris, ni la rumeur qui colporte des mensonges ou des calomnies, mais elles participent à la diffusion de la Bonne Nouvelle dont les hommes ont soif : «  annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur » (Lc 4,18b-19).

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