Jésus, dans l’Evangile de ce jour, fait la douloureuse expérience de l’échec, de la déception et du refus de ses «plus proches», ses «propres frères» à accueillir son message de salut et de guérison.
Tout refus, quel que soit sa forme cache la blessure, la peur du changement, du déplacement. La peur d’oser prendre un nouveau chemin, la peur de prendre le risque de recommencer.
Ainsi, s’accomplit la prophétie d’Isaïe qui dit : «Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez pas ; vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.

Car le cœur de ce peuple s’est épaissi, ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, pour ne pas voir de leurs yeux, ne pas entendre de leurs oreilles, ne pas comprendre avec leurs cœurs, et pour ne pas se convertir. Et je les aurais guéris ! » Is 6, 9-10.
Refuser la conversion c’est ne pas consentir au don du renouveau, cela détruit et vole l’amour que Dieu veut que nous recevons et crée des blessures profondes dans les cœurs que jésus veut toucher et guérir par ses propres blessures.
«….Un des soldats, d’un coup de lance, le frappa au côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu a rendu témoignage et son témoignage est conforme à la vérité…afin que vous aussi vous croyiez. En effet, tout cela est arrivé pour que s’accomplisse l’Ecriture qui dit : « Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé » Jn 19, 34-37.
Osons regarder celui que nous avons transpercé pour accueillir son pardon et sa guérison. N’ayons pas peur car c’est lui le premier qui nous regarde avec bienveillance et espère toujours notre retour à lui.
Je nous invite à prier encore une fois avec ce chant.
N’aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ
Laisse-toi regarder car il t’aime