La lèpre qui remplissait le corps de l’homme n’a pas empêché les yeux de voir Jésus ; une vision qui ne se limite pas à la chair mais vient de l’intérieur. En effet, l’homme est touché dans sa lèpre intérieure, dans sa propre défiguration, dans son lieu de mort : ce qui explique la simplicité de sa demande, une demande claire, directe qui a traversé le cœur de Jésus en le reconnaissant comme le « Tout-Puissant », comme « l’aujourd’hui » qui dure, qui est ouvert à l’éternité ; une demande qui se tient dans la vérité, qui se prosterne devant Celui qui est la Vérité par excellence.
La réponse de Jésus est, à son tour, elle aussi libre, directe, forte et simple : une parole qui fait ce qu’elle dit ; une parole qui se penche, qui touche révélant la chasteté de Dieu qui n’est qu’un retirement pour que l’homme soit créé.
Devant le pauvre qui gémit, la Parole dit et tout existe et tout advient à l’être. Et quand tout s’accomplit, elle se retire dans son for intérieur, dans ce lieu d’intimité là où tout fait silence et la Parole devient Verbe, devient Dieu !
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