Luc décrit l’assemblée qui écoute Jésus. Elle est essentiellement constituée de savants religieux ; Toute la caste pharisienne vient auprès de lui, de la Judée, la Galilée et même de Jérusalem ! Elle semble surtout encline à juger et accuser. En contraste, l’évangéliste amplifie le succès de Jésus : les grandes foules accourent pour entendre Jésus et se faire guérir de leurs maladie.
Jésus enseigne et guérit « à guichet fermé ». Impossible pour de nouveaux venus d’entrer dans la maison dans laquelle tous se trouvent, sauf à trouver une astuce peu commune pour arriver à placer un homme paralysé devant celui qui est pressenti comme seul capable de sauver. Ceux qui l’ont amené, confiants et déterminés, ont jugé bon de passer outre la foule et les pharisiens.
Jésus fait entendre une parole des plus inattendues. Il offre le pardon de manière immédiate. L’homme couché est sans doute le seul à savoir comment il est rejoint en son être profond. Le premier relèvement est d’abord don de réconciliation. Le geste « miraculeux » n’en est que le signe. La guérison sert à montrer ce qui s’est opéré à l’intime de la personne ainsi que la liberté retrouvée. Et l’homme n’est plus ni dépendant ni limité dans sa capacité d’aller et venir, et de rencontrer qui il veut, comme il veut.
« Homme, tes péchés sont pardonnés ». Par qui ? La formulation passive sert souvent à exprimer l’action de Dieu. Qu’ont entendu, compris, les scribes et les pharisiens qui expriment leur désapprobation de manière insidieuse ? Leur réflexion interroge l’autorité de Jésus. C’est sa personne même qui est mise en cause. Lui, fils de l’homme, affirme que le temps de la venue de Dieu et de son jugement de salut advient dans l’aujourd’hui de tout humain.
Libèrera-t-il notre reconnaissance et notre merci ?
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