La discussion dont parle ce texte touche profondément l’identité et la pratique des disciples du Christ qui forment par leur être et leur mission la communauté du Royaume.
Le paradoxe évoqué par le jeûne et le non-jeûne, le vieux et le nouveau vin est éclairé par la personne de l’Epoux, une figure stable, solide, qui nous fait penser à la vigne de qui dépendent les branches, c’est-à-dire les disciples.
Par-là, nous comprenons le jeûne comme un état de conversion, un chemin de purification qui aide les disciples à retrouver l’essentiel et à se retrouver dans la vérité à la lumière de l’Esprit. Quand l’Epoux n’est pas présent dans la vie du disciple, tout devient vieux : le vieil homme prend sa place, le « moi » se réfugie dans des « vieilles habitudes » et l’âme perd son éclat et son épanouissement.
Mais, quand l’homme se retourne de tout son cœur pour habiter son être le plus profond, la demeure de Dieu en lui, tout devient nouveau : l’homme nouveau commencera à poindre dans sa vie ; il acquiert une maturité spirituelle et humaine qui lui permet de grandir intérieurement, d’être libre, vigilant, silencieux et joyeux de la joie même du Christ.
Alors, le jeûne ne sera plus une obligation ou un chemin de deuil ; il se transformera en louange et en action de grâce.
Oui, il n’y a pas de vraie Vie en dehors de la vie du Christ en nous.
Il n’y a pas de Vie en dehors de la mort de ce « moi » en nous, de tout ce qui est vieux en nous, pour que le Christ, Lui qui est notre nouveauté, soit le tout en tout.
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