Tout commence par une paisible promenade le jour du Sabbat. Jésus et ses disciples traversent des champs. Les disciples arrachent des épis et les mangent en grande décontraction semble-t-il ; ils sont épiés et critiqués par des pharisiens, champions du permis et du défendu ! Jésus leur répond, semblant pointer une certaine ignorance de leur part : n’avez-vous pas lu dans l’Ecriture que David, ce roi pour lequel vous avez sans doute grande estime, a enfreint un précepte, parce que lui et ceux qui l’accompagnaient avaient faim ?
L’évangéliste Luc ne conclut pas comme nous nous y attendons, par « le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat », tendant à conforter l’idée qu’il faut hiérarchiser les préceptes, voir ce qui va dans le sens de la vie, de la liberté profonde. Luc pose simplement Jésus en face et des pharisiens et de la Loi : c’est lui, ce fils de l’homme, qui est le Maître.
Il est des jours où cela seul compte et suffit : savoir que Jésus est maître des temps et de l’histoire, de nos histoires grandes ou petites.
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