Il est toujours bon de se rappeler comment Jésus organisait ses nuits et ses jours afin de demeurer présent au Père qui l’envoie, à ceux qui cheminent encore et toujours avec lui, mais aussi à « la foule » qui reste assoiffée d’une présence qui réconforte, soulage, guérit et nourrit.
Au verset 19, Luc rappelle : « toute la foule désire ardemment le toucher parce qu’une puissance sort de lui qui guérit chacun ».
Deux ou trois questions surgissent, et il est bon de les laisser résonner en nous. Qu’est-ce qui nous attire tellement en Jésus pour que beaucoup sentent l’irrépressible désir de le toucher ? Qu’est-ce qu’il réveille en chacun ? Assurément le goût de vivre nos désirs les plus fous et souvent cachés, enfouis dans nos profondeurs secrètes. Mais sa présence manifeste, sans doute avec une particulière intensité, la blessure cachée, honteuse qu’on ne peut ni ne veut montrer qu’à lui et à lui seul, avec cette envie irrépressible de la lui faire voir, au présent … , comme offrande de nous, comme un présent-cadeau. Et nous espérons et croyons que lui, Jésus, nous rencontre, chacun dans sa singularité, dans ce qu’il a d’unique, et même qu’il se réjouit divinement de la confiance que nous lui faisons.
Offrons-nous des moments et des espaces pour que cela se réalise : lui avec nous et nous avec lui.