Quand les évangélistes nous rapportent que Jésus se retire de nuit, dans la montagne, nous savons que ce n’est pas uniquement pour prier, pour nourrir son dialogue avec Celui qui l’a envoyé. C’est aussi pour entrer plus avant dans l’aujourd’hui et le concret de la mission qu’il reçoit, et pour discerner comment faire corps avec ceux qui marchent avec lui.
Quand vient le jour, il s’engage dans la fondation d’une communauté. Le voilà qui appelle des hommes pour partager avec lui sa vocation de messager du Dieu-Père, du Dieu Amour. Dans sa liberté, il se lie à ces hommes pour que d’autres soient touchés. Ensemble, ils partageront toutes les pauvretés, les fragilités et toutes les espérances de leurs frères. Ces envoyés sont et seront pleins d’incertitudes, mais la Bonne Nouvelle ira son chemin.
Les apôtres qui s’engageront en pleine humanité demeureront encore et toujours secrètement en gestation dans la prière de Jésus, dans le choix posé, de nuit. Ils demeureront enracinés dans le dialogue entre le Père et le Fils. C’est la double face de la mission : le contact avec les autres et les actions à mener, mais aussi un lieu secret, au creux du mystère de l’amour qui se donne, celui de l’engendrement de la réception de la Parole d’envoi.
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