« Heureux…. Malheureux…. ». Quand nous lisons les béatitudes chez Luc, nous percevons la différence avec celles de Matthieu. Quatre ne figurent pas. Celles des doux (Mt 5,5), des miséricordieux (Mt 5,7), des cœurs purs et des artisans de paix (Mt 5, 7-8). A la place, Luc continue avec quatre avertissements, l’opposé des premières béatitudes.
« Malheureux » selon la traduction française. Mais le mot en grec c’est « Ouaï » et en hébreu « Hoï », qui signifie « Attention, prenez garde ». C’est un dynamisme qui pousse à un changement : Bougez ! Faites quelque chose pour ne pas arriver à cela.
La liste des quatre béatitudes concernent les pauvres, les affamés, les affligés et les persécutés. Je vois que ce sont les qualités spirituelles qui distinguent les simples et les petits, les disciples de Jésus. Le pauvre est celui qui se vide de lui-même pour se laisser remplir par la Parole. Celui qui a faim de Dieu ne restera pas sans nourriture. L’affligé pour le salut des âmes sera consolé car la Bonne Nouvelle est là, et il peut en vivre et la transmettre. Le persécuté pour le Christ souffrira certes ici-bas, mais il aura une récompense éternelle impérissable. Cette promesse lui donnera toujours le courage de la persévérance.
« Comment est-ce donc que je te cherche, Seigneur? Puisqu’en te cherchant, mon Dieu, je cherche la vie heureuse. Fais que je te cherche pour que vive mon âme, car mon corps vit de mon âme et mon âme vit de toi ». (Saint Augustin, conf 10,29)
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