TOUS FRÈRES
En trois petites sentences, dont le point commun est l’ajustement à l’autre, Jésus éclaire nos consciences et notre regard pour n’être ni trop collé, ni trop en haut, ni trop en bas.
– Un aveugle guidant un autre aveugle (v.39) dénonce les dangers du miroir, de la projection ou de la fusion, ce duo chancelant manque de l’altérité et de la complémentarité qui équilibreraient sa marche.
– Le disciple dans sa phase d’apprentissage (v.40) suit son maître, sans griller les étapes de l’initiation. Ce chemin de croissance appelle la patience et l’humilité qui seules démasquent les velléités de pouvoir et de domination.
– Avec celui qui accuse son frère de tous les défauts (v.41-42), sans un regard attentif sur lui-même au préalable, Jésus démasque le processus de culpabilité et d’accusation. En fait, l’homme se perd et se condamne lui-même en cet accablement sur l’autre. Seule la solidarité et l’aide fraternelle le mettra à pied d’égalité devant la grâce du Salut.
Le guide parfait, le maître parfait, le frère universel : c’est Jésus lui-même. C’est à côté de lui que nous devons marcher, c’est lui que nous devons suivre, c’est lui seul que nous devons regarder… car c’est alors seulement qu’il nous donnera les mains, le cœur, le regard d’envisager nos frères en communion de bonté et de miséricorde.
Oui! Nous sommes tous assis ensemble à la table des pécheurs…
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