IL N’Y A PAS D’HEURE POUR LE BIEN
C’est très clair pour le lecteur : Jésus est espionné en pleine synagogue, en plein jour de sabbat pour voir s’il va guérir ou non ce jour là, et trouver motif à l’accuser. Il est effectivement écrit dans le Livre : « Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est le jour du repos » (Ex 20,8-11).
Jour du repos ? Non ! Jour du Sabbat, celui où Dieu n’a pas « rien » fait, mais l’a béni, et en a fait un jour qui lui est consacré : « Et Dieu bénit le septième jour : il le sanctifia » (Gn 2,3).
Et si ce septième jour était le moment favorable d’entrer dans la grâce et le pardon que Dieu offre ? Et si ce septième jour préparait au huitième jour, c’est-à-dire à la Résurrection ?
Cela ressemblerait à l’interprétation que Jésus semble en faire.
En ce jour du Sabbat, il entre dans la synagogue pour enseigner et guérir. Il ne fait pas « rien », il est porteur de bénédiction, s’appropriant les merveilles de la Création première et configurant l’homme à sa version originelle sanctifiée par Dieu. Jésus choisit donc le bien et choisit de sauver, l’œuvre de Création continue. Il met l’homme debout et au milieu… comme Adam debout à côté de l’arbre de vie planté au milieu du jardin. Mais aujourd’hui l’arbre de vie, c’est lui, homme au milieu des hommes.
« ’’Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu.’’ L’homme se dressa et se tint debout » (v.08).
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