« Shabbat ». Jour où Dieu transmet la responsabilité de la création à l’homme, puisqu’Il s’en retire un peu pour lui laisser les clés de son œuvre. Et c’est pour que la bonté et la beauté des êtres et des choses se déploient aussi par les mains des humains.
Mais le cœur de l’homme est compliqué et malade, comme le dit le prophète Jérémie. (Jér. 17, 9) Toujours prompt à juger, condamner, comparer, jalouser, il se cramponne aux prescriptions et les manipule pour accuser celui ou celle qui agit autrement que ce qu’il envisage.
Ici, c’est Jésus que les lettrés et les pharisiens veulent prendre au piège de leurs calculs. Un homme dans la synagogue à la main paralysée, desséchée. Mais n’est-ce pas leur cœur qui manque de sève et de vie véritable ?
Jésus sait et pose la question que toutes et tous nous devrions nous poser : qu’est-on est libre de faire le jour du sabbat, le jour où nous proclamons que Dieu est le Seigneur du ciel et de la terre ?
Libres pour aimer, libérer, glorifier et non condamner. Affranchir du mal, pratiquer la fraternité et le partage, c’est permettre à l’humanité de s’acheminer vers le Shabbat éternel, ce moment où Dieu et l’homme trouveront pleinement leur joie l’un avec l’autre, avec tous les autres et la création entière.
Laissons Jésus nous regarder, nous interpeller et ouvrons des espaces de liberté devant celles et ceux qui nous entourent, en ces Shabbats et les autres jours.
Un commentaire