Nombreux sont les miracles de Jésus opérés un jour de sabbat. A croire que le Maître de Nazareth chercher à provoquer ses examinateurs. Scribes et pharisiens ne cessent d’observer Jésus pour guetter ses moindres gestes et faux-pas dans le dédale des 613 commandements avec un interdit pour chaque jour. Ses détracteurs lui reprochent de faire ce qui n’est pas permis le jour du sabbat, en l’occurrence manger les grains des épis de la moisson nouvelle. Jésus, par son autorité, les renvoie à la Parole. Selon le Lévitique, ces pains du sanctuaire étaient au nombre de 12, disposés en deux piles de 6 sur la table, le jour du sabbat et il revenait à Aaron et à ses fils de les manger (Lv 24,5-9). Dans son errance de fugitif, David et ses compagnons usent d’un stratagème auprès du prêtre Abimelek pour se restaurer (1 Sm 21,2-7).
Quand Jésus se réfère à David en fuite, qui n’hésite pas à recourir à l’habileté et à la ruse pour échapper au danger, Jésus souligne l’excès de zèle qui poussent des hommes religieux, fins connaisseurs de l’Ecriture, à s’immiscer dans tous les détails de la vie pour la codifier en permis/défendu.
Jésus est Fils et en tant que Christ Messie, fils de David. Non seulement fils mais Seigneur, fils et Seigneur de David comme le chante le Psaume 109 – Lc 20,41-44.
A travers cette référence à David, l’Oint, et aux pains destinés à Aaron grand prêtre, Jésus annonce le Règne de Dieu. Par sa venue, il introduit ses disciples dans la liberté du fils. Jésus Christ nous précède dans un régime nouveau, celui des fils et filles bien-aimés du Père dont la nourriture est de faire sa volonté. Désormais, c’est en Christ que nous trouvons le repos pour louer le Père dans l’Esprit.
« Je te loue Père Seigneur du ciel et de la terre…Nul ne connaît le Fils, si ce n’est le Père, ni le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler. » Lc 10,21-22
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