Luc place devant Jésus un homme à la main desséchée. Personne ne demande la guérison de cet homme, même pas lui-même.
Le peuple élu dans le désert, comme le sera le peuple eschatologique doit être un peuple saint.
Ici nous avons la guérison d’un seul qui rend les autres malades. Ce n’est pas la guérison qui fait problème, mais sa date, c’est-à-dire au jour du sabbat.
« Rendre l’usage d’une main atrophiée, c’est démontrer l’avènement du nouvel ordre du salut dans la venue de Jésus. L’irruption des temps eschatologiques du salut rend au commandement du Sabbat sa signification profonde ; rétablir l‘être humain dans son intégralité originelle. »
On pourrait écrire ici un éloge théologique de la main. La main qui tient, qui touche et sent, qui aime, qui crée, est la meilleure analogie du Créateur et du sauveur. Ce symbolisme de la main a des racines profondes dans l’Ancien testament et s’applique à toute existence humaine. La main a un rôle essentiel, universel comme signe du Christ Sauveur. Jésus guérit de sa propre main ( 8, 54) et c’est par le doigt de Dieu ( 11,20) qu’il chasse les démons. » François Bovon
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