“ Lève-toi, et reste debout devant tout le monde” (v8)
Dans la synagogue, le peuple écoutait Jésus. Nous pouvons imaginer la foule qui se trouvait là le jour du sabbat. Ce qui m’a impressionnée en premier, en méditant ce passage de Luc, c’est l’attention de Jésus à chacun de ceux qui l’entourent. Il a vu l’homme à la main paralysée, il a eu compassion de lui et a décidé le guérir. J’ai pensé que lorsque je croise une foule dans la rue, elle est « foule » dans mon regard, mais pour le Seigneur ce sont des individus, des personnes, qui ont chacun son histoire, et chacun est un projet d’amour et de salut. Il regarde chaque visage en particulier, et connait chacun de ses enfants jusqu’aux profondeurs invisibles aux passants.
J’aime la liberté de Jésus face à ses auditeurs. Il savait très bien, dans son intention de guérir un jour de sabbat, que ses ennemis guettent et cherchent à l’accuser pour le faire périr. Quel contraste entre le regard bienveillant du Seigneur, et le regard malveillant des chefs religieux ! Le premier cherche la liberté et la vie de l’autre, tandis que le second vise l’accusation et la mort. C’est une invitation pour nous aujourd’hui de guérir notre regard et de le conformer à celui du Christ.
“ Lève-toi, et reste debout devant tout le monde”. Cet appel inattendu de Jésus a dû surprendre l’homme concerné. Le voilà debout face aux regards différents des auditeurs. Ce n’est pas facile. Il est là, avec sa paralysie, sans savoir ce que Jésus allait faire. Je pense que sa première guérison était la rupture avec sa peur du regard d’autrui, dans un milieu qui lie la maladie au péché. Et cette guérison s’est achevée avec la parole de Jésus, à laquelle il obéit sans hésitation : « Etends ta main ». Joie pour ceux qui ont accueilli la logique d’amour de Dieu, fureur pour ceux qui sont restés enfermés dans les ténèbres de leur aveuglement et leur jugement incessant du prochain et de Dieu lui-même.
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