Après avoir enseigné le peuple, Jésus découvre un homme, par personnes interposées, dont il admire la foi (v9). Il s’agit d’un centurion, donc d’un Romain, donc de l’occupant, un ennemi. Cet homme a le souci du plus petit, un esclave qui lui est cher (v2) : Ferait-il partie de ces heureux qui pleurant maintenant, sont promis au rire (Lc 6,21) ?
Cet homme est ouvert, curieux de l’autre : « Ayant entendu parler de Jésus (v3), il lui présente sa blessure. Cet homme proche des gens du pays qu’il occupe, semble peu encombré de préjugés (v 3.5). Compatissant, et généreux, sa bienfaisance est reconnue (v4). « Donnez et l’on vous donnera… Car de la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous en retour » (Lc 6, 38).
Cet homme semble humble, déprit de son importance (v6-7). Il ressemble à ces pauvres à qui le Royaume de Dieu est promis (Lc 6, 20). Il reconnait l’autorité de Jésus et a foi en la puissance, l’efficacité créatrice de la Parole (v8). Contrairement à d’autres personnages, ce centurion n’a pas besoin de voir, de toucher Jésus pour croire en lui. Sa foi comble les ravins de différences culturelles et religieuses, et aplanit les montagnes d’orgueil nationaliste. Il s’en remet à d’autres pour s’en remettre à Jésus.
Celui-ci touché, s’émerveille et témoigne (v9). « Aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans attendre en retour » (Lc 6, 35).
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