Du fond de sa prison, Jean ne sait plus que penser de celui qu’il a annoncé. Son espérance et sa confiance dans ce que les prophètes avaient promis ont été mises à mal.
En cela, le précurseur est bien proche de nous et des questions que nous nous posons à propos du sauveur, surtout quand les épreuves ébranlent nos convictions les plus intimes. Et nous doutons de ce que nous avons vu, entendu, reconnu à travers des expériences fortes et singulières de proximités avec Jésus.
Nous ne savons plus quoi penser ; nous interrogeons encore et toujours la Bonne Nouvelle, la triturons et la retournons dans tous les sens. Elle ne nous donne ni certitudes ni preuves à propos de celui en qui nous avons mis notre confiance. Est-il celui qui répond à notre attente la plus profonde ? Mais qu’elle est donc cette attente ?
Il nous faut des yeux perçant les apparences et des oreilles d’une finesse extrême, pour percevoir, dans les obscurités, que Jésus opère des guérisons, que ce qui était mort reprend doucement vie et que cette nouvelle est pour les pauvres.
Sans doute faut-il, comme Jean, vivre quelque chose de la pauvreté qui délivre de la blessure intime, celle qui ronge et ravage la paix intérieure, et abandonner doutes questions entre les mains d’amis de l’Époux. Ils interrogeront avec nous et pour nous le Seigneur de notre vie. S’en remettre à eux, à Lui, simplement.
Si, du fond de nos abîmes, le doute nous assaille, peut-être est-ce le moment de faire encore et toujours confiance. N’est-ce pas le temps de nous laisser dépouiller de nos idoles et de nos attentes trop terrestres pour accueillir Celui qui nous donne le salut dans une liberté qui fonde la nôtre ?
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