Viendras-tu danser ?
C’est dur d’être traités de « gamins », et d’autant plus rude si c’est par celui qui dit de laisser les « enfants » venir à lui ? « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez point » (Lc 18,16).
En fait, ces gamins ne sont pas des enfants, parce qu’ils ne jouent pas ensemble, parce qu’ils ne se réjouissent ni d’un air de flûte, ni d’une danse, parce que leur cœur est sec au point de ne même pas pleurer pour un temps de deuil.
Le Père Aimé Duval, en son temps, chantait : « J’ai joué de la flûte ».
Dans sa chanson, c’est Jésus qui joue sur la place du marché et c’est Jésus qui invite. Mais personne ne l’entend : ni à Cana où il a voulu mettre la joie des noces dans la tête des invités, ni au fil des témoignages de l’évangile (Pierre marchant sur l’eau, la pêche miraculeuse, la bonne nouvelle aux pauvres, la consolation des pècheresses et le cœur de reine pour Marie-Madeleine), ni à la résurrection de Lazare qui aurait dû nous faire bondir hors de nos tombes !
Il y a tant de miracles que la rudesse de nos cœurs empêche de voir, d’écouter, de nous réjouir.
« J’ai joué de la flûte sur la place du marché / Toi qui m’as entendu viendras-tu danser ? »
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