« Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré »
JAMAIS CONTENTS
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Jésus apostrophe la foule, quand elle est cette voix polémique et inconstante qui se laisse balader par les vents contraires et l’humeur des jours, sans enracinement, sans respect de la polyphonie, sans l’harmonie de la rencontre profonde. L’un joue de la flûte et reproche à son voisin de ne pas danser, mais celui-ci chantait des lamentations sans qu’il ne lui soit rendu la compassion des pleurs partagés. Impossible accord à ceux qui ne font pas un pas vers l’autre, un pas pour comprendre l’autre, mais restent dans la superficialité des interjections.
Cette même foule inconstante et bagarreuse est aussi aveugle, sourde et superficielle car elle ne voit dans celui qui s’approche ni le précurseur ni le Sauveur qu’il annonce. Elle en reste donc au jugement hâtif et anecdotique qui se sait reconnaître le mystère de Dieu qui s’approche.
En contrepoint de la foule, il y a les enfants de Dieu, libres, et à l’écoute de la sagesse divine et de sa justice. Ceux-là même qui suivent le Christ sans défaillance et dans la générosité de toute une vie d’offrande, comme les martyrs de Corée que nous célébrons en ce jour : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance » (Cf. Lc 10,21).
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