Simon a invité Jésus qui prend place à sa table. Voici qu’avec une grande audace, se glisse furtivement derrière lui « une femme de la ville qui était pécheresse, apportant un flacon d’albâtre, blottie aux pieds de Jésus, elle les baigne de ses larmes, les essuie de ses cheveux, les couvre de baisers répandant sur eux du parfum. » Ainsi l’entrée du « Rabbi » dans la maison du pharisien fait soudain se côtoyer deux mondes opposés à l’extrême : le pur et l’impur. « Oui, car Jésus ne reconnaissait en son Dieu aucune volonté d’exclusion : ni des infirmes, ni des impurs, ni des pécheurs notoires, ni des étrangers, ni encore moins des femmes. »*
Que se passe-t- il quand il est là au milieu d’eux ?
Situation embarrassante, voire insoutenable pour un rigoureux et fidèle observateur de la loi ! Contrairement à ce qu’il pense, Jésus est prophète et il agit en prophète. Avec beaucoup de pédagogie et de respect, inventant une petite histoire de dettes, il découvre à son hôte combien il est loin de la Thora, de l’Alliance d’amour que cette femme vit « en aimant Dieu de tout son cœur, de tout son esprit, de toute sa force » ( Cf Dt 6, 4-9) Simon n’a pas fait l’accueil que l’on doit à quelqu’un que l’on veut honorer : répandre du parfum sur la tête; ou à un ami que l’on embrasse ; il n’ a même pas lavé les pieds de son hôte comme on le fait à un voyageur !
« Ainsi ceux qui paraissent exclus de la communion avec Dieu, deviennent, grâce à Jésus, ceux qui écoutent la Bonne Nouvelle ! »*
*Enzo Bianchi : « Jésus et les femmes »
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