«Jésus l’admira »

« Plein d’admiration », ainsi est Jésus devant la foi d’un étranger au Peuple élu. D’où vient cet émerveillement ? Peut-être, Jésus se voit-il reconnu dans ce qu’il est, dans son être de Fils de Dieu, lui Le Verbe « Par qui tout s’est fait » (Jn 1, 3) : «Dis seulement une parole » supplie le centurion, évoquant ainsi deux mots, « Dieu dit » qui, comme un leitmotiv, scandent huit fois le récit de la création au chapitre 1 de la Genèse ; à l’instar des Béatitudes où Jésus « ouvrant la bouche enseigne : Heureux ! Huit fois heureux ! » (Mt 5, 2-12) Ainsi le centurion reconnaît en Jésus la parole de Dieu lui-même.
« Dis seulement une parole…
                                        Et le serviteur fut guéri à cette heure-là.»

L’émerveillement de Dieu et notre quotidienne guérison, celle de tous nos frères en humanité dépendent de notre foi en lui, de l’accueil que nous faisons à l’aumône de son salut offert à tous sans conditions.
« Les envoyés trouvèrent le serviteur en parfaite santé. »

Tous ces frères qui pleurent, qui souffrent, qui meurent si loin ou si près de moi, me sont-ils assez « chers » ? « Assez précieux » pour susciter au plus profond de mon être, une foi vive en un Dieu qui aime et qui sauve ? Car …

Je vous le dis :
même en Israël,
je n’ai point trouvé pareille foi

En ce 150ème anniversaire de la Fondation du Carmel Saint Joseph
12 septembre 1872 en la Fête du Saint nom de Marie
puisse l’admiration de Jésus nous envahir laissant monter au profond de nous la Foi de Marie
Mon âme exalte le Seigneur
Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur
Le Seigneur fit pour nous des merveilles.