Bref passage de Luc sur la lumière mais il en dit beaucoup de notre vie quotidienne.
Jésus parle de la lumière mais il vise l’écoute au verset 18. Cette parabole est une suite de la parabole du semeur où Jésus met une condition pour chaque terre sur la qualité d’écoute. Et ce qu’il vise n’est pas n’importe quelle écoute.
« Au contraire, on place la lumière sur un porte-lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. »
La lampe n’est pas la Lumière, mais un rayon de cette dernière. Mais pour que ce rayon puise son énergie de la lumière, il faut qu’il entre dans une ascèse. Ascèse où tous les jours le silence devient son pain quotidien. Se taire n’est pas un silence. Mais faire taire ce qui fait bruit autour de nous et en nous est une ascèse, un mode de vie : Faire taire le monde, et se brancher sur le monde de la Parole.
Vivre dans cette ascèse est une grâce qui vient du plus profond de notre cœur. Elle est travaillée tous les jours, en tous lieux, dans nos rapports et en tout moment. C’est comment cette lampe peut naître dans la lumière avant qu’elle soit une lumière pour les autres. En un seul mot, savoir éteindre « les mondes » pour écouter « le Monde » de la parole qui nous dit Dieu lui-même, c’est la qualité d’écoute visée par Jésus dans cet évangile.
Etre fidèle, persévérer, espérer, prier sans cesse et attendre sans lassitude la pluie abondante de la grâce en ouvrant tous les jours les mains pour recevoir ce qui nous attend dans le quotidien est une longue préparation à l’arrivée de l’époux. Cette lampe sera notre témoignage pour ceux qui visitent nos profondeurs afin qu’ils soient illuminés par la lumière de la résurrection, l’Œuvre de Dieu en nous. Elle sera aussi tenue au temps voulu à la fin des temps de chacun pour aller à la rencontre de l’Epoux. Cette rencontre ne suffit pas d’avoir nos lampes comme bagages mais rester éveiller pour écouter la voix du Père qui nous appelle à aller à sa rencontre, c’est « le Moment » qui tient en son pouvoir.
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