Avec la parabole de la semence, Jésus nous parle du chemin que se fraie la Parole en nous. Le Seigneur connaît le cœur de l’homme et les pensées qui l’habitent, ses efforts et sa disponibilité pour se mettre à son écoute, et aussi notre dispersion, notre endurcissement parfois.
Ce qu’il décrit avec simplicité et délicatesse, ce ne sont rien moins que les drames et les joies de l’existence, ce que nous faisons de ce trésor que le Seigneur nous révèle.
Il y a les velléitaires, ceux qui entendent la parole et à peine la difficulté, l’adversité surviennent que la parole devient inaudible.
Il y a les enthousiastes, ceux qui accueillent avec joie et allégresse la beauté de la Parole, ceux qui se laissent transporter par une célébration, un pèlerinage, un enseignement mais il manque les racines de la prière, de l’enfouissement dans l’amitié du Seigneur, qui irrigue telle une source notre vie spirituelle.
Il y a les mondains, qui sont distraits de l’essentiel par l’esprit du monde, que ce soit les richesses, les plaisirs, et même les soucis qui étouffent la Parole comme un buisson de ronces.
Tout cela ressemblent curieusement à ce que nous sommes, un peu de tout cela, et parfois plus ceci que cela…Dieu seul sait.
Jésus avait certainement en mémoire ce merveilleux texte d’Isaïe décrivant la course de la Parole, comme une pluie généreuse. Elle fait germer la terre fertile et retourne dans les cieux, cycle bienfaisant de la nature dans le dessein du Créateur.
« C’est que, comme descend la pluie ou la neige, du haut des cieux, et comme elle ne retourne pas là-haut sans avoir saturé la terre, sans l’avoir fait enfanter et bourgeonner, sans avoir donné semence au semeur et nourriture à celui qui mange, ainsi se comporte ma parole du moment qu’elle sort de ma bouche : elle ne retourne pas vers moi sans résultat, sans avoir exécuté ce qui me plaît et fait aboutir ce pour quoi je l’avais envoyée. » Is 55,10-11
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