Nada …
Jésus envoie les Douze en mission, et ils partent pauvres et fragiles, sans pouvoirs ni autorité sur les hommes, sauf sur les démons, et pour guérir (v.01). Il les envoie avec pour seule richesse, d’être porteurs d’un message, l’annonce du Royaume, et d’un service, celui de guérir (v.02). Ils n’ont aucune récompense à attendre, ni stratégie à offrir, mais l’hospitalité réciproque seule, car se laisser accueillir par les autres, n’est-ce pas là, la plus grande humilité ?
Et même, dans les prescriptions de leur maître, la pauvreté est de rigueur, sans pouvoir matériel (l’argent, le sac et le pain), sans pouvoir de séduction (la tunique), sans pouvoir physique (le bâton). Ils ne doivent rien emporter, « rien » qui sonne comme le « nada » de l’exhortation sanjuaniste, car tout est à recevoir de l’Autre / des autres, de Celui qui les envoie, comme de ceux qui les accueillent.
« Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce / Rien que pour aujourd’hui » (Thérèse de Lisieux, PN 5)
Un commentaire