LA VIE TOUT SIMPLEMENT
Derrière l’appel des Douze et leur envoi par Jésus, est, sous jacente, abordée la question de la fraternité.
Tout d’abord Jésus « rassemble » ce n’est pas un à un qu’il s’adresse, mais à une communauté entière, faite comme nous l’avons appris au moment de leur désignation de douze personnes qui n’auraient pu jamais se rencontrer tant leur origines, intérêts, sensibilité sont dissonantes… et pourtant c’est avec eux et réunis que Jésus appuie sa mission.
Il leur donne « pouvoir et autorité » mais pas sur eux ni même sur des frères. La domination est contre les démons. Aux frères qu’ils appelleront et entre eux, ils reçoivent seulement le pouvoir et l’autorité de « guérir ».
Dans un troisième temps, il leur impose la sobriété de vie. La petite communauté des Apôtres, pour se valoir à l’extérieur et être accueillie en frères, se doit d’être vulnérable et dépendante. Sa fragilité matérielle semble être le gage de sa crédibilité à porter le message du Royaume et sa grâce d’aller vers d’autres pour bâtir la fraternité universelle.
Enfin, il est question d’hospitalité d’accueil et de départ. Il s’agit pour eux de « passer » de maisons en maisons, ou de villages en villages, et non pas de rester. La dynamique du changement fait partie de l’annonce.
Les Douze sont plongés dans la vie dans ce qu’elle a de régénérescence par le changement, de symbiose en cohabitant ensemble, et de résistance face au mal et à la maladie. Sommes-nous conscients d’avoir à consentir à ces fragilités de l’impermanence, de la dépendance, et de la résistance ou patience pour faire grandir en nous le Royaume ?
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