Jésus, tu priais « à l’écart », et les disciples étaient réunis autour de toi. Ceux que tu as appelés, mandatés pour annoncer la Bonne Nouvelle se laissent saisir dans la communion que tu nourris avec ton Père. Dans cette intimité-là, tu les interroges : « Que dit-on de moi ? » Ce n’est pas une enquête de popularité. Tu tentes seulement de mettre le doigt sur ce qui te relie à la foule, et tu entends, de la bouche de tes disciples, ce qui t’inscrit dans la lignée des prophètes, de ceux qui parlent et agissent au nom de Dieu.
« Et pour vous, qui suis-je ? » Voilà l’interpellation qui brûle le cœur ! « Pour vous… ». Il s’agit de se situer dans une relation de vie. Pierre laisse jaillir sa réponse toute de foi et d’attachement. Audace quelque peu inconsciente d’un souffle inspiré. Il entre dans l’inimaginable en affirmant que tu es, toi Jésus, celui attendu par ses pères, mais aussi Celui que désire son cœur. « Dieu, c’est toi mon Dieu ! Je te cherche. Mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi. Je te vois en contemplant ta force et ta gloire ! » (Cf. psaume 62).
Pierre, es-tu surpris par ce qui monte de ton cœur à tes lèvres ? L’essentiel demeure la Parole vivante qu’est Jésus qui, maintenant et avec autorité, demande discrétion absolue sur ce qu’à l’intime tu sais, nous savons de Lui et qui nous est révélé.
Il n’y a rien à colporter. Il faut vivre, seulement vivre, de cette relation essentielle à Celui que nous ne cessons de chercher encore et toujours.
Jésus, tu nous entraînes dans la dimension de l’amour. « Or l’amour, c’est dire à celui que j’aime : ‘je te connais et je te cherche ‘. C’est entrer dans l’inimaginable. »
Oui, un jour, et c’est peut-être aujourd’hui, on se laisse aller à l’amour, on se laisse aller dans ce mystère si étonnant qu’est l’Amour. Le voici, le voilà qui guette une réponse personnelle que nous n’apprenons dans aucun catéchisme, mais que nous ajustons aux pas de notre vie et dans l’élan de nos prières.
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